Nouvelle-Calédonie, jolie jolie jolie...

Le « Caillou », ce paradis unique où se mêlent nature, culture et histoire

Calédonie, intacte et diversifiée par nature

La Nouvelle-Calédonie, archipel français du bout du Monde, déploie toutes ses couleurs au cœur de la Mélanésie, entre le Vanuatu et l’Australie, à l’ouest de l’océan Pacifique.

L’archipel se constitue de l’île principale (la Grande Terre), de l’île des Pins (au sud) et des trois îles Loyauté (à l’est) : Ouvéa, Lifou et Maré.

Cette jolie perle préservée, on la surnomme le « Caillou » en raison de son sous-sol riche en nickel. En réalité, l’île possède toute une gamme de paysages exceptionnels : lagons paradisiaques aux eaux turquoise, plages de sable blanc, forêts vierges primaires, vastes prairies, montagnes couvertes de forêts de kaoris et de fougères arborescentes, terres rouges arides entaillées par lacs et rivières… La Nouvelle-Calédonie fait partie de ces rares endroits de la planète qui sont restés sauvages. Authentique hotspot de biodiversité, l’endémisme de ses espèces animales et végétales y atteint des proportions incroyables.

Couleurs nature, saveur sauvage

Au centre de l’île, culmine à 1627 mètres une chaîne montagneuse couverte de forêts vierges et luxuriantes. “LA Chaîne”. C’est tout un univers semblant inhabité, mystérieux et impénétrable que l’on aperçoit depuis le bord des routes et des cols qui la traversent.

De part et d’autre, la brousse calédonienne exhibe sa typique savane à niaoulis, notamment le long de la côte ouest, entre Bourail et Koné, où les vastes plaines d’herbes dorées ondulent sereinement sous le vent. Formation rocheuse emblématique, le bonhomme de Bourail a les pieds dans l’océan et admire les plus beaux couchers de soleil du territoire.

Au nord-ouest, autre must perdu dans la mangrove, le Cœur de Voh déploie sa formation végétale touchante dont les photos ont fait le tour du monde. A votre tour de le survoler ! 

Rêve bleu et surprises exquises

La côte nord-est est truffée de plages de sable blanc, de rivières et de cascades. Au détour d’un virage, d’inattendues et gigantesques falaises de lindéralique noir anthracite jaillissent du sol… ou de la mer, comme la célèbre poule de Hienghène. Le moindre recoin est une invitation à la baignade ou à la balade dans une végétation opulente piquée de fleurs rouge vif.

Au sud, succédant aux jungles, s’ouvrent des étendues désertiques de terre rouge contrastant avec le bleu du ciel et le vert des forêts sèches. On peut admirer ces paysages surnaturels dans des lieux tels que le Parc provincial de la rivière bleue à Yaté, la Baie de Prony et l’îlot Casy, les chutes de la madeleine, le barrage de Yaté…

Des îles dans l’île, petits éclats de Grande Terre

Au large du sud de la Grande Terre, l’île des Pins recèle l’une des plus grandes merveilles du Pacifique : la baie d’Oro. Deux promontoires rocheux surmontés de pins colonnaires veillent sur le croissant d’une plage immaculée caressée par les eaux turquoise du lagon. La piscine naturelle au nord de la Baie d’Upi est un aquarium d’eau translucide à l’abri de l’océan qui éclot au bout d’un passage bordé de falaises de corail.

Les trois îles Loyautés diffusent leur éclat au large de l’est de la Grande Terre. La sportive balade de Shabadran conduit dans une baie délicate et divine dont l’architecture rocheuse en dentelle reste gravée dans les mémoires. Le pont de Mouli semble flotter dans l’air et dessiner un gracieux lien entre deux bancs de sable d’une blancheur éblouissante. Les rochers de Luengoni, la plage de Châteaubriand, le saut du guerrier, le promontoire de Jokin, les vanilleraies, la baie de Kuto, le rocher de Kanumera sont autant de lieux d’une beauté exceptionnelle et unique. Les mots ne suffisent pas pour décrire ces endroits inimaginables, il faut les vivre !

 

Y’en a de la vie !

La flore, vulnérable enchanteresse

L’archipel calédonien abrite un feu d’artifice d’espèces végétales rares et fragiles : pas moins de 3400 espèces, dont 74% sont endémiques et 309 en voie d’extinction.

Elles se répartissent en écosystèmes localisés,  à l’image de la forêt sèche, qui héberge une soixantaine d’espèces propres à son milieu (turbina, captaincookia, oxera soufré…) ou du maquis minier : 88% des plantes émergeant de sa terre rouge lui sont endémiques (cunonia macrophylla, dracophyllum ramosum, grevillea gillivrayi…) 

Alors que la savane développe sur ses plaines les niaoulis, survivants des incendies et défrichages, les forêts humides sont les plus pourvues, avec au moins 2000 espèces : kaoris géants, araucarias, palmiers, fougères arborescentes, des centaines d’orchidées endémiques, et la préhistorique amborella (plante ayant survécu ici aux grandes extinctions). Dans les forêts de montagne, lichens et mousses dessinent un univers fantasmagorique du sol jusqu’aux troncs piqués d’inattendues orchidées. Le pin colonnaire se dresse dans les forêts sur corail soulevé des îles.

Les arbres de cultures ou ornementaux sont extravagants en taille et en couleurs : papayers, bananiers, chou kanak, magnifiques flamboyants, hibiscus, frangipaniers, bougainvilliers, oiseaux de paradis, alamandas, épines du christ…

La faune, discrète et singulière

La Calédonie donne des ailes, à tel point que le seul mammifère terrestre indigène est la roussette, une chauve-souris géante. L’île est en effet le paradis des oiseaux et des ornithologues qui viennent y observer pas moins de 185 espèces volantes : perruches, loriquets à tête bleue, sucriers et siffleurs colorent les communes, les forêts et les îles. Pétrels, sternes et puffins peuplent les bords de mers et les îlots. 23 espèces d’oiseaux sont endémiques comme le notou (le plus gros pigeon du monde), le corbeau calédonien ou le rare méliphage toulou. Mais aucun n’égale l’emblématique cagou, oiseau terrestre à crête. Espèce protégée, il se débusque lors d’une balade dans les forêts humides, là où l’on peut entendre son aboiement.

C’est aussi dans les forêts que le papillon Montrouzier apparaît par éclats bleu électrique. On dit qu’il porte chance. Lézards et geckos sont nombreux. Parmi ces derniers, on rencontre fréquemment dans les habitations l’attachant petit margouillat au cri singulier, excellent anti-moustique naturel.

La quasi-totalité des mammifères terrestres ont été importés, comme c’est le cas pour les cochons sauvages et le bétail. Cadeau du gouverneur de Java, le majestueux cerf rusa ne connaît aucun prédateur. Des régulations sont en cours car sa présence déstabilise la fragile forêt sèche.

En bord de mer, on peut rencontrer les extravagants crabes de cocotier, crabes de palétuviers ou crabes-violonistes. La surprenante sauterelle de cocotier peut atteindre la taille d’une main.

Parfois perceptible depuis la terre ferme, la faune sous-marine est d’une richesse exceptionnelle. Serpents marins dits « tricots rayés », petits et gros poissons du lagon et du large, dauphins, dugongs, tortues, raies et requins s’y baladent, visités par les baleines à bosse durant l’hiver austral. Dans les profondeurs, le préhistorique nautile se dissimule. Les vagues ramènent parfois sa coquille zébrée sur les plages.

La Calédonie selon vos envies

Sport et nautisme pour vibrer

L’archipel offre une multitude d’activités pour les passionnés de loisirs nature et de sensations fortes.

Le plus grand lagon et la deuxième plus grande barrière de corail du monde inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO vous tendent les bras. 

La plongée sous-marine et la randonnée palmée (“palme masque tuba” ou encore snorkelling) sont des incontournables pour partir à la rencontre, en toute sécurité, de dauphins, tortues, dugongs, requins, poissons de récifs coralliens. Tous les sports aquatiques trouvent ici des conditions idylliques et sûres. On peut pratiquer le paddle, le kitesurf, le surf, la planche à voile, le kayak, le jet ski… Les sites sont nombreux à Nouméa, Koumac, Hienghène, Poindimié et partout sur la Grande Terre. 

Pour les amateurs de bateau à voile, le lagon est parsemé d’îlots paradisiaques. Le Phare Amédée, l’île aux canards et L’îlot Maître sont des îlots de rêves proches des plages fréquentées de Nouméa comme l’Anse Vata et la Baie des citrons.

Le “Caillou” est aussi un paradis pour les fans de randonnées équestres, pédestres, accrobranche, VTT, golf, pêche, escalade…

Ceux qui aiment avoir la tête dans les nuages découvriront des paysages exclusifs lors de merveilleux vols en parachute, parapente, ULM, et hélicoptère.

 

Culture et découverte pour déconnecter

Une excellente route goudronnée fait le tour de la Grande Terre et plusieurs routes transversales luxuriantes relient la côte ouest à la côte est, appelant à un road-trip captivant.

C’est l’occasion de découvrir toute la richesse de la culture kanak restée bien vivante : la cuisine mélanésienne avec le traditionnel bougna, les odeurs enivrantes de santal et de vanille, la biodiversité et les espèces endémiques ainsi que les nombreuses fêtes locales.